Les disques formatés en usine chez Iomega sont partitionnés avec une seule partition utilisant le système de fichiers DOS FAT16. Cette unique partition est en général la 4ème du disque (pour compatibilité avec le Mac - le Mac réclame que les données soient sur la 4ème partition, mais cela n'a pas d'importance pour le PC).
Linux est parfaitement content de lire et écrire sur un système de fichiers FAT16,
donc vous pouvez utiliser le disque tel quel. Pour cela, vous devez le monter,
la première chose à faire est donc de créer un point de montage. Dans ce document,
nous monterons tous les disques Jaz DOS sur /dos_jaz
, créons donc ce point
(il faut être root pour cela). Il n'est nécessaire de faire ceci qu'une seule fois :
mkdir /dos_jaz
Dans une section précédente, j'ai mentionné qu'il fallait se rappeler le nom
du périphérique SCSI. Vous en avez besoin maintenant. Si votre lecteur
est /dev/sda
alors tous ces exemples fonctionneront pour vous. Sinon, vous
devrez remplacer « sda » par le périphérique de votre lecteur Jaz. Puisque ces commandes
sont exécutées par root, soyez sûr(e) d'avoir le nom correct.
Si vous avez un noyau 2.0, ou si vous avez ajouté le support VFAT, vous pouvez monter le disque Jaz de cette manière pour avoir les noms longs avec la FAT16 :
mount -t vfat /dev/sda4 /dos_jaz
Notez que bien que la VFAT permette d'utiliser les noms longs, ces noms de fichiers sont toujours in-sensibles à la casse, et bien que 'ls' liste les permissions, vous ne pouvez en fait pas changer les permissions d'aucun des fichiers.
Si le format « vfat » n'est pas reconnu par la commande mount, utilisez la commande suivante pour monter le disque Jaz :
mount -t msdos /dev/sda4 /dos_jaz
Une fois qu'une de ces commandes est exécutée, les fichiers du disque
apparaîtront dans le répertoire /dos_jaz
. Pendant que le disque est
monté, vous ne pouvez pas l'éjecter.
Quand vous en avez fini avec le disque, vous pouvez le démonter avec la commande :
umount /dos_jaz
Une fois démonté, vous pouvez presser sur le bouton à l'avant du lecteur pour éjecter la cartouche.
Puisqu'un disque Jaz est un simple disque, on peut le repartitionner et reformater comme un disque fixe. Si le disque a été repartitionné, il faut se souvenir des numéros des nouvelles partitions pour pouvoir monter le disque.
Par exemple, si la table de partitions a été balayée et qu'une seule nouvelle partition a été créée comme première partition, les deux commandes mount de la section précédentes seront :
mount -t vfat /dev/sda1 /dos_jaz
et
mount -t msdos /dev/sda1 /dos_jaz
Les disques Jaz en natif pour Linux permettent de stocker des fichiers avec les permissions standard Unix et les noms de fichiers sensibles à la casse. Le seul inconvénient aux disques Linux est qu'on ne peut plus les utiliser sur les machines DOS/Windows.
Un disque Jaz est pour Linux semblable à un disque dur, donc pour ceux qui sont familiers avec les outils d'administration de disques de Linux, la suite ne sera pas une surprise.
Si vous voulez effacer un disque Jaz et mettre un système de fichiers natif pour Linux dessus, utilisez fdisk sur le disque entier. S'il vous plaît faites attention en utilisant fdisk, spécialement si vous avez un disque dur SCSI, nous ne voudrions pas avoir d'« accidents ». :-) En particulier assurez-vous d'opérer sur le bon périphérique avant de faire des changements. Dans la plupart des cas, vous utiliserez :
fdisk /dev/sda
et effacerez les partitions existantes (avec la commande d
). Créez alors
une nouvelle partition avec la commande n
, faites-en la partition
primaire numéro 1, utilisez w
pour écrire la table de partitions sur
le disque, et quittez avec q
.
Une fois la partition créée, formatez-la avec :
mke2fs /dev/sda1
(Le 1 est le numéro que vous avez donné à cette partition dans fdisk
).
Je préfère créer un point de montage séparé pour les disques Jaz natifs Linux,
et vous verrez pourquoi par la suite quand on parlera de la fstab
.
Créons donc ce point de montage maintenant et montons le disque :
mkdir /jaz
mount -t ext2 /dev/sda1 /jaz
Comme d'habitude, lorsque le disque Jaz est monté, on ne peut pas l'éjecter. Quand vous en avez fini avec le disque Jaz, démontez-le avec :
umount /jaz
Une fois démonté, vous pouvez appuyer sur le bouton à l'avant du lecteur pour éjecter la cartouche.
Tout comme les autres disques, une fois qu'un disque Jaz a été monté et démonté un certain nombre de fois, le système le marquera comme « sale ». Lorsque ceci se produit, vous aurez un message ressemblant à :
Mounting unchecked filesystem, /dev/sda1. Recommend running e2fsck.
Si vous voyez ce message, c'est une bonne idée de continuer et vérifier le disque. Le disque doit être démonté pour le vérifier. Malheureusement, le message « sale » ne s'affiche qu'au montage, donc vous pouvez soit vérifier le disque après avoir fini de l'utiliser, soit le démonter, le vérifier, et ensuite le remonter. Utilisez la commande suivante pour vérifier le disque (en supposant que la partition à vérifier est la première) :
e2fsck /dev/sda1
Jusqu'à maintenant, nous avons eu besoin d'être root pour monter et démonter
les disques Jaz et de taper des choses pour le montage. En ajoutant quelques entrées
dans le fichier /etc/fstab
, on peut rendre l'utilisation du lecteur Jaz beaucoup
plus simple.
Si vous avez des disques préformatés DOS et que vous avez créé le point de
montage /dos_jaz
, vous pouvez ajouter cette ligne au fichier /etc/fstab
:
/dev/sda4 /dos_jaz vfat defaults,user,nosuid,noauto 0 0
Avec cette ligne dans la fstab, n'importe quel utilisateur peut monter et démonter une cartouche Jaz avec les commandes suivantes :
mount /dos_jaz
umount /dos_jaz
Ceci parce que nous avons indiqué à Linux dans la fstab le périphérique Jaz et le type de
support, plus l'option user
pour permettre à n'importe quel utilisateur de monter
et démonter le disque. Naturellement, si votre lecteur Jaz n'est pas sda
, vous
devrez changer ça, et cela ne marchera pas pour les cartouches DOS qui auront été repartitionnées
sans mettre une autre entrée dans la fstab qui utilisera un autre point de montage
(par exemple /dos_jaz2).
Si vous avez des disques formatés Linux et que vous avez créé le point de montage
/jaz
, vous pouvez ajouter cette ligne à la fstab
:
/dev/sda1 /jaz ext2 defaults,user,exec,nosuid,noauto 0 0
Avec cette ligne dans la fstab, n'importe quel utilisateur peut monter et démonter une cartouche Jaz avec les commandes suivantes :
mount /jaz
umount /jaz
Une fois encore, nous avons indiqué à Linux dans la fstab le périphérique Jaz et le type de
support, plus l'option user
pour permettre à n'importe quel utilisateur de monter
et démonter le disque. Certains administrateurs système préfèreront ne pas mettre l'option
exec
, puisqu'il y a des risques de problèmes de sécurité à laisser n'importe quel
utilisateur exécuter une commande venue de n'importe quel disque, mais avec l'option
nosuid
, ces risques sont minimaux.
Les deux exemples fstab
ci-dessus ont l'option noauto
pour empêcher
le disque d'être monté automatiquement au moment du démarrage.
En général, c'est une bonne idée parce que s'il n'y a pas de disque dans le lecteur
lorsque l'ordinateur démarre ou si le lecteur n'est pas sous tension, cela peut causer
beaucoup d'ennuis, selon le pilote SCSI utilisé.
Si vous êtes sûr(e) de vouloir monter le disque Jaz au démarrage, enlevez juste
l'option noauto
, et assurez-vous que le lecteur est sous tension et qu'une cartouche
est insérée avant le démarrage. Notez que vous ne pouvez avoir qu'une seule entrée en
montage automatique pour le lecteur Jaz, ou bien vous aurez le même problème que s'il n'y
avait pas de cartouche dans le lecteur.
Avec certains lecteurs Jaz, le logiciel pour faire fonctionner le lecteur est fourni sur une cartouche Jaz au lieu d'un CD-ROM. Le « problème » avec ces disques est la protection logicielle contre l'écriture sur ce disque, pour qu'aucun utilisateur ne puisse effacer le disque jusqu'à ce que les outils soient installés au moins une fois.
Il y a plusieurs moyens de débloquer le disque Jaz Tools :
Si vous avez accès à un des programmes de retrait de mot de passe, tout ce dont vous avez besoin est le mot de passe d'Iomega, qui est :
APlaceForYourStuff
Notez que les majuscules sont importantes.