Vous devez connaître et bien comprendre les paragraphes suivants avant d'essayer de configurer votre réseau. Ce sont des principes de base qui s'appliquent, indépendamment de la nature du réseau que vous voulez mettre en place.
Avant de commencer à construire ou configurer votre réseau, vous aurez besoin de certaines choses. Les plus importantes sont :
À noter:
La majorité des distributions actuelles sont livrées avec l'option réseau activée, de sorte que vous n'avez pas besoin de recompiler le noyau. Si vous utilisez du matériel bien connu, tout ira bien. Par exemple: cartes 3COM, cartes NE2000 ou cartes Intel. Cependant si vous devez recompiler le noyau, voyez les informations qui suivent.
Si le noyau que vous utilisez actuellement ne gère pas les types de réseau ou les cartes que vous voulez utiliser, vous aurez besoin des sources du noyau pour pouvoir le recompiler avec les options adéquates.
Pour les utilisateurs des principales distributions comme RedHat, Caldera, Debian ou Suse, ce n'est plus vrai. Tant que vous restez avec un matériel de grande diffusion, il n'est pas nécessaire de recompiler le noyau, à moins que vous n'ayez une exigence très spécifique.
Vous pouvez toujours obtenir les sources du dernier noyau sur : ftp.cdrom.com. Ce n'est pas le site officiel mais ils ont BEAUCOUP de bande passante et BEAUCOUP d'utilisateurs peuvent se connecter en même temps. Le site officiel est kernel.org, mais dans la mesure du possible, utilisez s'il vous plaît celui que je viens de donner. Souvenez-vous que ftp.kernel.org est particulièrement surchargé. Utilisez un miroir. (NdT : et bien sûr ftp.lip6.fr) .
Normalement les sources du noyau doivent être désarchivées
dans le répertoire /usr/src/linux
.
Pour savoir comment appliquer les patches et compiler le noyau, lisez le
Kernel-HOWTO.
Pour savoir comment configurer les modules du noyau, lisez
le ``Modules-mini-HOWTO''. Enfin, le fichier README
qui
se trouve dans les sources du noyau ainsi que le répertoire
Documentation
donnent de nombreux renseignements au lecteur courageux.
Sauf indication contraire, je vous recommande de vous en tenir à une version stable du noyau (celle avec un chiffre pair en seconde place dans le numéro de version). Les versions de développement (avec un chiffre impair en seconde place dans le numéro de version) peuvent avoir une structure ou autre chose qui peut poser problème avec les logiciels de votre système. Si vous n'êtes pas certain de résoudre ce type de problèmes, avec en plus ceux qui existeraient sur d'autres logiciels, ne les utilisez pas.
Les adresses de protocole Internet (IP) sont composées de quatre octets. La convention d'écriture est appelée `notation décimale pointée'. Sous cette forme chaque octet est converti en un nombre décimal (0-255), en omettant les zéros de tête (à moins que ce nombre ne soit lui-même un zéro) et chaque octet est séparé par le caractère `.'. Par convention, chaque interface d'un hôte ou routeur possède une adresse IP. Il est permis, dans certaines circonstances, que la même adresse IP soit utilisée sur différentes interfaces d'une même machine, mais, en général, chaque interface possède sa propre adresse.
Les réseaux IP (Protocole Internet) sont des séquences contiguës d'adresses IP. Toutes les adresses d'un même réseau ont des chiffres en commun. La partie d'adresse commune à toutes les adresses d'un réseau s'appelle la `partie réseau' de l'adresse. Les chiffres restants s'appellent `partie hôte'. Le nombre de bits qui sont partagés par toutes les adresses d'un même réseau est appelé masque de réseau (netmask) et c'est le rôle du masque de réseau de déterminer quelles adresses appartiennent à `son' réseau et celles qui ne sont pas concernées. Par exemple :
---------------------------------------- ----------------
Adresse hôte (host address) 192.168.110.23
Masque de réseau (network mask) 255.255.255.0
Partie réseau (network portion) 192.168.110.
Partie hôte (host portion) .23
---------------------------------------- ----------------
Adresse réseau (network address) 192.168.110.0
Adresse de diffusion (broadcast address) 192.168.110.255
---------------------------------------- ----------------
Toute adresse qui est un `AND bit à bit' avec son masque de réseau révèlera l'adresse du réseau auquel elle appartient. L'adresse du réseau est par conséquent l'adresse de plus petit nombre dans l'ensemble des adresses et a toujours la partie hôte codée avec des zéros.
L'adresse de diffusion est une adresse spéciale que chaque hôte
du réseau écoute en même temps que son adresse personnelle.
Cette adresse est celle à laquelle les datagrammes sont envoyés
si tous les hôtes du réseau sont en mesure de les recevoir.
Certains types de données telles que les informations de routage et les
messages d'alerte sont transmis vers l'adresse de diffusion de telle sorte que
tous les hôtes du réseau peuvent les recevoir en même temps.
Il y a deux standards utilisés de manière courante pour
définir ce que doit être l'adresse de diffusion. Le plus largement
utilisé est de prendre
l'adresse la plus haute possible du réseau comme adresse de diffusion.
Dans l'exemple ci-dessus ce serait
192.168.110.255
. Pour d'autres raisons, certains sites ont
adopté la convention d'utiliser l'adresse de réseau comme adresse
de diffusion. En pratique cela n'a pas beaucoup d'importance, mais vous devez
être sûrs que tous les hôtes du réseau sont
configurés avec la même adresse de diffusion.
Pour des raisons d'administration, il y a quelque temps, lors du développement du protocole IP, des ensembles d'adresses ont été organisés en réseaux et ces réseaux ont été regroupés en ce que l'on a appellé classes. Ces classes donnent un certain nombre de réseaux de tailles standards auxquels on peut assigner des adresses. Ces classes sont :
----------------------------------------------------------
|Classe de |Masque de | Adresses de réseau |
| réseau | réseau | |
----------------------------------------------------------
| A | 255.0.0.0 | 0.0.0.0 - 127.255.255.255 |
| B | 255.255.0.0 | 128.0.0.0 - 191.255.255.255 |
| C | 255.255.255.0 | 192.0.0.0 - 223.255.255.255 |
|Multicast| 240.0.0.0 | 224.0.0.0 - 239.255.255.255 |
----------------------------------------------------------
Le type d'adresse que vous devez utiliser dépend de ce que vous voulez faire exactement. Vous pouvez utiliser une combinaison des actions suivantes pour obtenir l'ensemble des adresses dont vous aurez besoin :
Vous devez contacter un des administrateurs du réseau et lui demander les informations suivantes :
Si vous construisez un réseau privé et que vous n'ayez pas l'intention de vous connecter à l'Internet, vous pouvez alors choisir n'importe quelle adresse. Cependant, pour des raisons de sécurité et de fiabilité, il y a quelques adresses de réseau IP réservées à cet usage. Elles sont spécifiées dans la RFC 1597 et sont les suivantes :
-----------------------------------------------------------
| ALLOCATIONS POUR RÉSEAUX PRIVÉS |
-----------------------------------------------------------
| Classe | Masque de | Adresses de réseau |
| réseau | réseau | |
-----------------------------------------------------------
| A | 255.0.0.0 | 10.0.0.0 - 10.255.255.255 |
| B | 255.255.0.0 | 172.16.0.0 - 172.31.255.255 |
| C | 255.255.255.0 | 192.168.0.0 - 192.168.255.255 |
-----------------------------------------------------------
Vous devez d'abord décider de la dimension de votre réseau et choisir ensuite les adresses dont vous avez besoin.
Il y a plusieurs possibilités de procédures
de démarrage d'un système Linux. Après le
démarrage du noyau,
celui-ci exécute toujours un programme appelé
`init'. Ce programme lit le fichier de configuration appelé
/etc/inittab
et commence le processus de démarrage. Il y a
quelques variantes de
init, bien que maintenant tout le monde se dirige vers la variante
System V (cinq), développée par Miguel van Smoorenburg.
Bien que que le programme init soit toujours le même, les réglages
du processus de démarrage se font différemment suivant le type de distribution.
Habituellement le fichier /etc/inittab
contient une entrée
telle que :
si::sysinit:/etc/init.d/boot
Cette ligne spécifie le nom du fichier script qui prend en charge
réellement la séquence de démarrage. Ce fichier est en
quelque sorte équivalent au fichier MS-DOS AUTOEXEC.BAT
.
Il y a aussi d'autres scripts appelés par le script de démarrage, et souvent le réseau est configuré dans l'un de ceux-ci.
Le tableau suivant peut être utilisé comme guide suivant le système que vous avez :
-------------------------------------------------------------------------------
Distrib. |Interface Config/Routage | Initialisation serveur
-------------------------------------------------------------------------------
Debian | /etc/init.d/network | /etc/rc2.d/*
-------------------------------------------------------------------------------
Slackware| /etc/rc.d/rc.inet1 | /etc/rc.d/rc.inet2
-------------------------------------------------------------------------------
RedHat | /etc/rc.d/init.d/network | /etc/rc.d/rc3.d/*
-------------------------------------------------------------------------------
Notez que les distributions Debian et RedHat utilisent tout un répertoire
pour les scripts qui mettent en route les services du système (et
habituellement l'information ne se situe pas dans ces fichiers, par exemple
les systèmes RedHat stockent l'ensemble de la configuration du système
sous /etc/sysconfig
, où elle est récupérée par les scripts de
démarrage). Si vous voulez saisir les détails du processus de démarrage,
je vous conseille de vérifier /etc/inittab ainsi que la documentation
accompagnant init. Linux Journal va également publier un article
sur l'initialisation des systèmes, et nous pointerons sur lui dès qu'il sera
disponible sur le réseau.
La plupart des distributions récentes incluent un programme qui permet de configurer de nombreux types d'interfaces réseau. Si vous en possédez une, regardez si ce programme vous convient au lieu de tenter une configuration manuelle.
-----------------------------------------
Distrib | Programme de configuration réseau
-----------------------------------------
RedHat | /sbin/netcfg
Slackware | /sbin/netconfig
-----------------------------------------
Sur un grand nombre de systèmes Unix, les périphériques réseau apparaissent dans le répertoire /dev . Il n'en est pas de même avec Linux. Les périphériques réseau sont créés dynamiquement par les logiciels et ne nécessitent donc pas de fichiers de périphériques.
Dans la majorité des cas, le périphérique réseau
est automatiquement créé par le gestionnaire de
périphérique lors de son initialisation par le noyau.
Par exemple le pilote Ethernet crée
les interfaces eth[0..n]
une par une lorsqu'il détecte votre
matériel Ethernet. La première carte Ethernet trouvée devient
eth0
, la deuxième eth1
, etc.
Cependant, dans certains cas, notamment avec SLIP et PPP, les périphériques réseau sont créés par un programme utilisateur. Le même mécanisme séquentiel s'applique sur les périphériques, mais ce n'est pas au moment du démarrage du système. La raison en est que, à l'inverse des dispositifs Ethernet, le nombre de périphériques SLIP ou PPP actifs peut varier dans le temps. Nous y reviendrons plus tard.
Lorsque vous avez tous les programmes requis, votre adresse et les informations réseau, vous pouvez alors configurer vos interfaces. Lorsque nous parlons de la configuration d'interface, nous faisons allusion au processus d'assignation des adresses du périphérique réseau, et au processus de réglage des paramètres configurables. Le programme le plus utilisé pour ce faire est la commande ifconfig (interface configure).
Typiquement vous utilisez une commande comme ci-dessous :
root# ifconfig eth0 192.168.0.1 netmask 255.255.255.0 up
Dans ce cas je configure l'interface Ethernet `eth0
' avec l'adresse
IP `192.168.0.1
' et un masque de réseau `255.255.255.0
'.
Le `up' qui termine la commande enjoint à l'interface de devenir
active, mais il peut être omis, étant par défaut. Pour clore une interface,
vous faites juste ``ifconfig eth0 down
''.
Le noyau suppose certaines valeurs par défaut lorsque l'on configure les
interfaces. Par exemple, vous pouvez indiquer une adresse de réseau et
une adresse de diffusion, mais si vous ne le faites pas comme nous venons
de le faire dans l'exemple ci-dessus, alors le noyau fera certaines hypothèses
fondées sur le masque de réseau que vous avez fourni, et si vous ne l'avez pas
donnée, sur la classe de l'adresse IP configurée.
Dans mon exemple, le noyau considérera que c'est un réseau de classe C et
configurera une adresse réseau de
`192.168.0.0
' et une adresse de diffusion de `192.168.0.255
'.
Il y a de nombreuses autres options pour la commande ifconfig . Les plus importantes sont :
active une interface (est fait par défaut).
désactive une interface.
active ou désactive le protocole de résolution d'adresses sur cette interface.
active ou désactive la réception de tous les paquets multicast matériel (Ndt : Les adresses multicast sont un genre d'adresses de diffusion limitées à un groupe de machine qui n'ont pas nécessairement besoin de se trouver sur le même sous-réseau). Le multicast matériel permet à des groupes d'hôtes de recevoir des paquets adressés vers des destinations spéciales. Ce peut être important si vous utilisez des applications comme la vidéoconférence, mais la plupart du temps on ne l'utilise pas.
ce paramètre permet de régler le MTU (Maximum Transfert Unit) sur le périphérique.
ce paramètre permet de fixer le masque de réseau.
ce paramètre ne fonctionne qu'avec certains types de matériels, mais vous permet d'en fixer l'IRQ.
permet d'activer ou de désactiver l'acceptation de datagrammes destinés à l'adresse de diffusion.
permet de fixer l'adresse de la machine à l'extrémité d'un lien point-à-point comme pour slip ou ppp.
permet de fixer l'adresse matérielle de certains périphériques réseau. Ce n'est pas souvent utilisé pour Ethernet, mais utile pour d'autres types de réseau tels que AX.25.
Avec les versions 2.2 du noyau, il y a un certain nombre d'options que nous n'avons pas énumérées ci-dessus. Parmi les plus intéressantes, citons le tunneling et les options IPV6. Voici les paramètres ifconfig pour les noyaux 2.2.
Le nom de l'interface. C'est habituellement le nom d'un gestionnaire de périphérique suivi par un numéro d'unité, par exemple eth0 pour la première interface Ethernet.
Ceci provoque l'activation de l'interface. C'est implicitement spécifié si un adresse est affectée à l'interface.
Ceci provoque la désactivation de l'interface.
Active ou désactive l'utilisation du protocole ARP sur l'interface considérée.
Active ou désactive le mode «promiscuous» sur l'interface. Si il est choisi, tous les paquets du réseau seront reçus par l'interface.
Active ou désactive le mode «all-multicast». Si il est choisi tous les paquets multicast du réseau seront reçus par l'interface.
Ce paramètre positionne le paramètre «metric» de l'interface.
Ce paramètre positionne le Maximum Transfer Unit (MTU) d'une interface.
Positionne l'adresse IP distante d'un lien point-à-point (tel que PPP). Ce mot-clé est maintenant obsolète; utilisez à la place le mot-clé pointopoint.
Positionne le masque de réseau IP de l'interface. Donne les valeurs par défaut pour les classes habituelles de masque réseau A, B ou C (provenant de l'adresse IP de l'interface), mais on peut donner n'importe quelle valeur.
Ajoute un adresse IPv6 à l'interface.
Enlève une adresse IPv6 de l'interface.
Crée un nouveau périphérique SIT (IPv6-in-IPv4), tunnelling vers une destination donnée.
Positionne l'interruption utilisée par ce périphérique. Tous les périphériques ne sont pas capables de changer d'IRQ de manière dynamique.
Positionne l'adresse d'entrée-sortie du périphérique.
Positionne l'adresse de début de la mémoire partagée utilisée par le périphérique. Seuls quelques périphériques en ont besoin.
Positionne le port physique ou bien le type de matériel qui doit être utilisé par le périphérique. Tous les périphériques ne peuvent pas changer ce réglage, et ceux qui peuvent le faire diffèrent quant aux valeurs qui peuvent leur être assignées. Les valeurs typiques pour sont 10base2 (thin Ethernet), AUI (transceiver externe) et autres. La valeur spéciale auto peut être utilisée pour dire au gestionnaire de périphérique de détecter automatiquement le périphérique. Encore une fois tous les gestionnaires de périphérique ne peuvent faire ceci.
Si une adresse est donnée en argument, positionne l'adresse de protocole de diffusion de l'interface. Autrement, positionne (ou efface) le drapeau IFF_BROADCAST de l'interface.
Autorise le mode point-à-point pour l'interface, ce qui signifie qu'il existe un lien direct entre deux machines sans que quelqu'un d'autre puisse être à l'écoute. Si une adresse est donnée comme argument, positionne l'adresse protocole à l'autre extrémité du lien, tout comme le faisait la commande dstaddr, devenue obsolète. Autrement, positionne ou efface le drapeau IFF_POINTTOPOINT de l'interface.
Positionne l'adresse matérielle de l'interface, si le gestionnaire de périphérique supporte cela. Le mot-clé doit être suivi par le nom de la classe matérielle et l'équivalent ASCII de l'adresse matérielle. Les classes matérielles actuellement supportées sont ether (Ethernet), ax25 5AMPR AX.25), ARCnet et netrom (AMPR NET/ROM).
Positionne le drapeau multicast de l'interface. Normalement on n'en a pas besoin étant donné que les gestionnaires de périphérique positionne eux-mêmes le drapeau correctement.
L'adresse IP que l'on doit assigner à l'interface.
Positionne la longueur de la file de transmission du périphérique. Il est préférable de la mettre à une valeure faible pour les périphériques les plus lents ayant une latence (liens modem, ISDN) pour empêcher que les grosses masses de transferts comme telnet perturbent le trafic sur l'interface.
Vous pouvez utiliser la commande ifconfig pour toutes les interfaces réseau. Quelques programmes utilisateurs comme pppd et dip configurent automatiquement les périphériques en même temps qu'ils les créent, dès lors l'utilisation manuelle de ifconfig n'est pas nécessaire.
Le `Solveur de Noms' (Name Resolver) fait partie de la
bibliothèque
standard de Linux. Sa première fonction est de convertir des noms
d'hôtes compréhensibles par l'homme, comme
`ftp.funet.fi
' , en adresses IP compréhensibles par une machine,
comme 128.214.248.6
.
Vous êtes probablement familiers avec l'aspect des noms d'hôtes Internet, mais vous ne savez pas comment ils sont composés ou décomposés. Les noms de domaine Internet sont hiérarchisés par nature, c'est-à-dire qu'ils ont une structure arborescente. Un `domaine' est une famille, ou un groupe de noms. Un `domaine' peut être subdivisé en `sous-domaines'. Un `domaine de premier niveau' est un domaine qui n'est pas un sous-domaine. Les Domaines de Premier Niveau sont spécifiés dans la RFC-920. Quelques exemples :
Organisations Commerciales
Organisations ayant rapport avec l'Éducation
Organisations Gouvernementales (NdT: parfois GOUV en France !)
Organisations Militaires
Autres organisations
Organisations ayant un rapport avec l'internet
il existe des codes de deux lettres qui représentent un pays donné.
Pour des raisons historiques la plupart des domaines appartenant à des
domaines qui ne sont pas basés sur des noms de pays sont pour les
organisations situées aux États-Unis, bien que les États-Unis aient aussi
le code de pays `.us
'. Ce n'est plus vrai pour les domaines .com
et .org
, qui sont couramment utilisés par des sociétés hors des États-Unis.
Chacun de ces domaines de premier niveau possède des sous-domaines. Les
domaines de premier niveau fondés sur les noms de pays sont
divisés ensuite en sous-domaines basés sur les domaines
com
, edu
, gov
, mil
et org
. Ainsi par exemple, vous
finissez par : com.au
and gov.au
pour des organisations
commerciales ou
gouvernementales situées en Australie ; notez que ce n'est pas une règle
absolue, car les politiques réelles dépendant de l'autorité qui donne les noms
pour chaque domaine.
Le niveau de division suivant représente habituellement le nom de l'organisation. Ces sous-domaines sont variables, souvent ils sont fondés sur la structure en départements de l'organisation mais ils peuvent l'être également sur d'autres critères considérés comme rationnels et compréhensibles par les administrateurs réseau de l'organisation.
La partie tout à fait à gauche du nom est toujours le nom unique assigné à la machine hôte et est appelée le nom d'hôte `hostname', la partie de droite du nom est le nom de domaine `domainname' et le nom complet s'appelle le nom de domaine complètement qualifié `Fully Qualified Domain Name' (ou FQDN).
Si l'on examine l'adresse de la machine de Terry par exemple,
le nom pleinement
qualifié est
`perf.no.itg.telstra.com.au
'. Cela veut dire que le nom d'hôte
est `perf
'
et le nom de domaine `no.itg.telstra.com.au
'. Le nom de domaine est
fondé sur un domaine de premier niveau basé sur son pays,
l'Australie et comme son adresse électronique appartient à une
organisation commerciale nous avons
`.com
' comme domaine de niveau adjacent. Le nom de la
société est (était)
`telstra
' et notre structure interne de noms est basé sur la
structure organisationnelle, dans mon cas, ma machine appartient à
l'Information Technology Group, section Network Operations.
Habituellement, les noms sont plutôt plus courts ; par exemple, mon
fournisseur d'accès à l'internet est ``systemy.it
'' et mon organisation
à but non lucratif est ``linux.it
'', sans sous-domaine com
ou
org
, aussi mon propre hôte est simplement appelé
``morgana.systemy.it
'' et rubini@linux.it
est une adresse
électronique valide. Notez que le propriétaire d'un domaine a le droit
d'enregistrer les noms d'hôtes aussi bien
que les noms de sous-domaine ; par exemple le Groupe d'Utilisateur Linux auquel
j'appartiens utilise le domaine pluto.linux.it
, car les propriétaires
de linux.it
étaient d'accord pour créer un sous-domaine pour ce groupe.
Vous devez connaître le domaine auquel votre nom d'hôte appartient. Le solveur de nom effectue la traduction en faisant appel à un `Serveur de Noms de Domaine', aussi vous devez connaître l'adresse IP d'un serveur de nom local que vous pouvez utiliser.
Il y a trois fichiers que vous devez éditer, nous en parlerons chacun à leur tour.
Le fichier /etc/resolv.conf
est le fichier principal de configuration
de la résolution de noms. Son format est très simple.
C'est un fichier texte avec un mot-clé par ligne. Il y a trois
mots-clés typiquement utilisés, qui sont :
ce mot-clé indique le nom de domaine local.
ce mot-clé spécifie une liste d'autres noms de domaine pour rechercher un nom d'hôte.
ce mot-clé, qui peut être utilisé plusieurs fois, spécifie l'adresse IP d'un serveur de nom de domaine pour la résolution de noms.
Un exemple de /etc/resolv.conf
pourrait ressembler à ceci :
domain maths.wu.edu.au
search maths.wu.edu.au wu.edu.au
nameserver 192.168.10.1
nameserver 192.168.12.1
Cet exemple spécifie que le nom de domaine par défaut à
ajouter aux noms non qualifiés (c'est-à-dire sans domaine) est
maths.wu.edu.au
, et que si l'hôte n'est pas trouvé dans ce
domaine on peut aussi essayer
le domaine wu.edu.au
directement. Deux entrées de serveurs de noms
sont fournies, chacune d'elles pouvant être appelée par le
solveur de noms.
Le fichier /etc/hosts
est l'endroit où vous mettez les noms et
les adresses IP des hôtes locaux. Si vous mettez un hôte dans ce
fichier, alors vous n'avez pas à interroger le serveur de nom de domaine
pour obtenir son adresse IP. L'inconvénient est que vous devez tenir
votre fichier à jour si l'adresse de cet hôte a changé.
Dans un système bien administré les seuls noms d'hôtes qui
apparaissent habituellement sont l'interface loopback, et le nom des
hôtes locaux.
# /etc/hosts
127.0.0.1 localhost loopback
192.168.0.1 ma.belle.machine
Vous pouvez spécifier plus d'un nom d'hôte, comme montré dans la première entrée (qui est standard pour l'interface loopback).
Si vous voulez faire tourner un serveur de nom local, vous pouvez le faire facilement. Voyez le le DNS-HOWTO ainsi que tous les documents inclus dans votre version de BIND (Berkeley Internet Name Domain).
L'interface `loopback
' est un type spécial d'interface qui permet
de vous connecter à vous-même. Il y a plusieurs raisons pour
faire cela, par exemple si vous voulez faire des essais de logiciel réseau
sans interférer avec quelqu'un d'autre sur votre réseau. Par
convention, l'adresse IP
`127.0.0.1
' lui a été assignée. Aussi quelle que
soit la machine où vous êtes, si vous ouvrez une
connexion telnet vers
127.0.0.1
vous atteindrez toujours l'hôte local.
Configurer l'interface loopback est simple et vous devez vous assurer de l'avoir fait (mais notez que cette tâche est habituellement effectuée par les scripts standards d'initialisation).
root# ifconfig lo 127.0.0.1
root# route add -host 127.0.0.1 lo
Nous en dirons plus sur la commande route dans le prochain paragraphe.
Le routage est un vaste sujet. On peut écrire de grandes quantités de textes sur ce sujet. La plupart d'entre vous ont besoin d'un simple routage, et certains même de rien du tout. Je ne parlerai que des principes du routage. Si vous voulez plus d'informations je vous suggère de vous reporter aux références fournies en début du document.
Commençons par une définition. Qu'est-ce que le routage IP ? Voici celle que j'utilise :
Le routage IP est le processus par lequel un hôte, ayant des connexions réseau multiples, décide du chemin par lequel délivrer les datagrammes IP qu'il a reçus.
Il peut être utile d'illustrer cela par un exemple. Imaginez un routeur dans un bureau : il peut avoir un lien PPP sur l'Internet, un certain nombre de segments Ethernet alimentant les stations de travail et un second lien PPP vers un autre bureau. Lorsque le routeur reçoit un datagramme de l'une de ses connexions, le routage est le mécanisme utilisé pour déterminer vers quelle interface il doit renvoyer ce datagramme. De simples hôtes ont besoin aussi de routage, tous les hôtes Internet ayant deux périphériques réseau, l'un étant l'interface loopback décrite auparavant et l'autre est celui qui est utilisé pour parler avec le reste du monde, soit un lien Ethernet, soit une interface série PPP ou SLIP.
Ok, alors comment fonctionne le routage ? Chaque hôte possède une liste spéciale de règles de routage, appelée une table de routage. Cette table contient des colonnes qui contiennent au moins trois champs, le premier étant une adresse de destination, le deuxième étant le nom de l'interface vers lequel le datagramme doit être routé et le troisième, qui est optionnel, l'adresse IP d'une autre machine qui transportera le datagramme vers sa prochaine destination sur le réseau passerelle. Sur Linux vous pouvez voir cette table en utilisant la commande suivante :
user% cat /proc/net/route
ou bien en utilisant l'une des commandes suivantes :
user% /sbin/route -n
user% /sbin/netstat -r
Le processus de routage est plutôt simple : un datagramme entrant est reçu, l'adresse de destination est examinée et comparée avec chaque entrée de la table. L'entrée qui correspond le mieux à cette adresse est choisie, et le datagramme est renvoyé vers l'interface spécifiée. Si le champ passerelle est rempli, alors le datagramme est renvoyé vers cet hôte via l'interface spécifiée, sinon l'adresse de destination est supposée comme étant sur le réseau supporté par l'interface.
Pour manipuler ce tableau, une commande spéciale est utilisée. Cette commande prend des arguments et les convertit en appels système pour demander au noyau d'ajouter, supprimer ou modifier des entrées dans la table de routage. Cette commande s'appelle `route'.
Un exemple simple. Imaginez que vous ayez un réseau Ethernet. On vous a
dit que c'est un réseau classe C avec une adresse de
192.168.1.0
. On vous fournit une adresse IP
192.168.1.10
pour votre usage et on vous a dit que
192.168.1.1
est un routeur connecté à l'Internet.
La première étape est de configurer l'interface comme indiqué plus haut. Vous utiliserez la commande :
root# ifconfig eth0 192.168.1.10 netmask 255.255.255.0 up
Maintenant vous avez besoin d'ajouter une entrée dans la table de
routage pour indiquer au noyau que les datagrammes destinés aux
hôtes dont
les adresses correspondent à
192.168.1.*
doivent être dirigés vers le
périphérique Ethernet. Vous utiliserez une commande comme ceci :
root# route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 eth0
Notez l'utilisation de l'argument `-net
' pour indiquer au programme route
que cette entrée est une route réseau.
Un autre choix peut être `-host
' qui est une route spécifique
d'une adresse IP.
Cette route vous permettra d'établir des connexions IP avec tous les hôtes sur votre segment Ethernet. Mais qu'en est-il des hôtes IP qui n'y sont pas ?
Il serait compliqué d'ajouter des routes pour chaque réseau
destinataire, aussi il y a une astuce utilisée pour simplifier la
tâche.
L'astuce est appelée route par `default
'. La route par
default
s'adapte à toutes les destinations possibles, mais pas très
bien, de telle sorte que si il y a une entrée qui correspond à
l'adresse requise elle sera utilisée à la place de la route par
default
. L'idée de la route par default
est simplement de
pouvoir dire `et tout le reste va ici'. Dans l'exemple que j'ai
inventé, on utilisera une entrée telle que :
root# route add default gw 192.168.1.1 eth0
L'argument `gw
' indique à la commande route que le prochain
argument est l'adresse IP, ou le nom, d'une passerelle (gateway) ou
d'une machine routeur
vers qui tous les datagrammes correspondant à cette entrée
seront dirigés pour routage ultérieur.
Ainsi votre configuration complète sera :
root# ifconfig eth0 192.168.1.10 netmask 255.255.255.0 up
root# route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 eth0
root# route add default gw 192.168.1.1 eth0
Si vous regardez bien vos fichiers `rc
' concernant le réseau
vous en trouverez
au moins un très semblable à celui-ci. C'est une configuration
courante.
Examinons maintenant une configuration un peu plus compliquée. Imaginons que nous configurions le routeur examiné auparavant, celui qui avait un lien PPP vers l'Internet et des segments LAN alimentant des stations de travail dans le bureau. Supposons que ce routeur ait 3 segments Ethernet et un lien PPP. Notre configuration de routage ressemblerait à ceci :
root# route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 eth0
root# route add -net 192.168.2.0 netmask 255.255.255.0 eth1
root# route add -net 192.168.3.0 netmask 255.255.255.0 eth2
root# route add default ppp0
Chacune des stations de travail utilisera le format plus simple
décrit ci-dessus, seul le routeur aura besoin d'indiquer les
routes réseau séparément car pour les stations de travail
le mécanisme de routage par
defaut
les capturera toutes, laissant au routeur le soin de les
séparer de manière appropriée. Vous pouvez vous demander
pourquoi la route par défaut n'utilise pas
`gw
'.
La raison en est très simple : les protocoles de lien série comme
PPP et SLIP ont seulement deux hôtes sur leur réseau, un à
chaque bout. Spécifier à l'hôte que l'autre bout de la
liaison est une passerelle est sans objet et redondant, car il n'a pas d'autre
choix, aussi vous n'avez pas à indiquer de passerelle pour ce type de
connexions réseau. Les autres types comme Ethernet,
arcnet ou token ring ont besoin que l'on indique une passerelle car ces
réseaux supportent un grand nombre d'hôtes.
La configuration de routage décrite ci-dessus est bien adaptée aux réseaux simples où il n'y a que des chemins uniques entre les destinations. Lorsque vous avez un réseau plus complexe les choses deviennent plus compliquées. Heureusement pour la plupart d'entre vous, ce ne sera pas le cas.
Le gros problème est qu'avec le `routage manuel' ou `routage statique' comme décrit ci-dessus, si une machine ou un lien tombe en panne dans le réseau, alors la seule façon de diriger vos datagrammes vers un autre chemin, s'il existe, est d'intervenir manuellement et d'exécuter les commandes adéquates. Naturellement c'est lourd, lent, peu pratique et source de risques. Des techniques variées ont été développées pour régler automatiquement les tables de routage dans le cas d'incidents sur un réseau où il y a plusieurs routes possibles, toutes ces techniques étant regroupées sous le nom de `protocoles de routage dynamique'.
Vous avez peut-être entendu parler des plus courants. Ce sont RIP (Routing Information Protocol) et OSPF (Open Shortest Path First Protocol). RIP est très souvent utilisé sur les petits ou moyens réseaux d'entreprise. L'OPSF est plus moderne et plus apte à gérer de grands réseaux et mieux adapté dans le cas où il y a un grand nombre de chemins possibles à travers le réseau. Les implémentations usuelles de ces protocoles sont : `routed' - RIP, et `gated' - RIP, OSPF et autres. Le programme `routed' est normalement fourni avec votre distribution Linux ou est inclus dans la paquetage `NetKit' décrit auparavant.
Un exemple pour vous montrer comment et où vous pouvez utiliser un protocole de routage dynamique ressemblerait à ceci :
192.168.1.0 / 192.168.2.0 /
255.255.255.0 255.255.255.0
- -
| |
| /-----\ /-----\ |
| | |ppp0 // ppp0| | |
eth0 |---| A |------//---------| B |---| eth0
| | | // | | |
| \-----/ \-----/ |
| \ ppp1 ppp1 / |
- \ / -
\ /
\ /
\ /
\ /
\ /
\ /
\ /
\ /
ppp0\ /ppp1
/-----\
| |
| C |
| |
\-----/
|eth0
|
|---------|
192.168.3.0 /
255.255.255.0
Nous avons trois routeurs A, B et C. Chacun supporte un segment Ethernet avec
un réseau IP de classe C
(masque de réseau 255.255.255.0). Chaque routeur a également une
liaison PPP vers chacun des autres routeurs. Ce réseau forme un triangle.
Il est évident que la table de routage sur le routeur A ressemble à ceci :
root# route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 eth0
root# route add -net 192.168.2.0 netmask 255.255.255.0 ppp0
root# route add -net 192.168.3.0 netmask 255.255.255.0 ppp1
Cela fonctionnera bien jusqu'à ce que le lien entre A et B tombe en panne. Si cette liaison est défaillante, alors l'entrée de routage montre que les hôtes sur le segment A ne peuvent pas atteindre les hôtes sur le segment B car leurs datagrammes seront dirigés sur le lien ppp0 du routeur A qui est rompu. Ils pourront encore continuer à parler aux hôtes du segment C, et les hôtes du segment C pourront toujours parler à ceux du segment B car la liaison reste intacte.
Mais.., si A peut parler à C et si C peut toujours parler à B, pourquoi A ne routerait-il pas ses datagrammes pour B via C, et laisser ensuite C les envoyer à B ? C'est exactement le type de problèmes que les protocoles de routage dynamique comme RIP sont en mesure de résoudre. Si chacun des routeurs A, B et C utilisent un démon de routage (NdT: démon est une francisation familière du vocable informatique anglais daemon, qui signifie Disk And Extension MONitor, c'est à dire qui n'est pas invoqué manuellement mais attend en tâche de fond que quelque chose se passe, que quelque condition se produise. Ce terme fut introduit au départ sous CTSS (Compatible Time Sharing System), un ancêtre du système MULTICS, lui-même parent d'UNIX (voir la traduction de René Cougnenc de `Le système Linux' de M. Welsh et L. Kaufman chez O'Reilly International Thomson), alors leurs tables de routage seront automatiquement réglées pour refléter le nouvel état du réseau même si l'une des liaisons est défectueuse. Configurer un tel réseau est simple, sur chaque routeur vous devez seulement faire deux choses. Dans ce cas, pour le routeur A :
root# route add -net 192.168.1.0 netmask 255.255.255.0 eth0
root# /usr/sbin/routed
Le démon de routage `routed' trouve automatiquement tous les ports
actifs vers le réseau quand il démarre et écoute tous les
messages sur chacun des périphériques réseau ce qui lui
permet de déterminer et de mettre à jour sa table de routage.
C'était une très brève explication du routage dynamique et de son utilisation. Si vous voulez d'avantage d'explications reportez-vous aux références listées en début de document.
Les points importants relatifs au routage dynamique sont :
Les serveurs de réseau et les services sont des programmes qui permettent à un utilisateur distant de devenir utilisateur de votre machine Linux. Les programmes serveurs sont à l'écoute des ports réseau. Les ports réseau permettent de demander un service particulier à un hôte particulier et de faire la différence entre une connexion telnet entrante et une connexion ftp entrante. L'utilisateur distant établit une connexion réseau avec votre machine puis le programme serveur, ou démon de réseau, à l'écoute du port, accepte la connexion et s'exécute. Il y a deux façons d'opérer pour les démons de réseau. Les deux sont couramment utilisés en pratique. Ce sont :
le programme démon écoute le port réseau désigné et lorsqu'il y a une connexion, il prend lui-même la connexion en charge pour fournir le service.
le serveur inetd est un programme démon spécial spécialisé dans la conduite des connexions réseau. Il possède un fichier de configuration qui indique quel programme doit être utilisé lorsqu'une connexion entrante est reçue. Chacun des ports service doit être configuré soit avec le protocole tcp, soit avec le protocole udp. Les ports sont décrits dans un autre fichier dont nous parlerons plus tard.
Il existe deux fichiers importants qui doivent être configurés :
/etc/services
qui assigne des noms aux numéros de port et
/etc/inetd.conf
qui sert pour la configuration du démon de
réseau
inetd .
/etc/services
Le fichier /etc/services
est une simple base de données qui
associe des noms compréhensibles par l'homme à des ports service
compréhensibles par la machine. Son format est tout à fait
simple. Le fichier est un fichier texte dont chaque ligne représente une
entrée de la base de données. Chaque entrée comprend
trois champs séparés par des caractères espace ou tabulation. Ces champs sont :
nom port/protocole alias # commentaire
un simple mot qui représente le service décrit.
ce champ est divisé en deux.
un nombre qui spécifie le numéro de port
où le service désigné sera disponible. La plupart des
services ont des numéros assignés. Ils sont décrits dans la
RFC-1340
.
c'est soit tcp
soit
udp
.
Il est important de noter qu'une entrée comme 18/tcp
est
très différente de
18/udp
et qu'il n'y a pas de raisons techniques que le même
service existe sur les deux. Normalement le bon sens prévaut et c'est
vraiment pour un service particulier disponible à la fois sur
tcp
et udp
que vous verrez une entrée pour les deux..
autre nom qui peut être utilisé pour désigner ce service.
Tout texte apparaissant après le caractère `#
' est
ignoré et traité comme commentaire.
/etc/services
.Toutes les distributions récentes de Linux fournissent un bon fichier
/etc/services
.
Juste au cas où vous construiriez tout depuis
le départ, voici une
copie du fichier
/etc/services
fourni avec l'ancienne distribution
Debian .
# /etc/services:
# $Id: services,v 1.3 1996/05/06 21:42:37 tobias Exp $
#
# Network services, Internet style
#
# Notez que c'est la politique actuelle de l'IANA d'assigner un seul numéro
# de port à la fois pour TCP et UDP; ainsi, la plupart des ports ont deux
# entrées même si le protocole ne supporte pas UDP.
# Mis à jour d'après la RFC 1340, ``Assigned Numbers'' (Juillet 1992).
# Il n'y a pas tous les ports, seulement les plus courants.
tcpmux 1/tcp # TCP port service multiplexer
echo 7/tcp
echo 7/udp
discard 9/tcp sink null
discard 9/udp sink null
systat 11/tcp users
daytime 13/tcp
daytime 13/udp
netstat 15/tcp
qotd 17/tcp quote
msp 18/tcp # message send protocol
msp 18/udp # message send protocol
chargen 19/tcp ttytst source
chargen 19/udp ttytst source
ftp-data 20/tcp
ftp 21/tcp
ssh 22/tcp # SSH Remote Login Protocol
ssh 22/udp # SSH Remote Login Protocol
telnet 23/tcp
# 24 - private
smtp 25/tcp mail
# 26 - non assigné
time 37/tcp timserver
time 37/udp timserver
rlp 39/udp resource # resource location
nameserver 42/tcp name # IEN 116
whois 43/tcp nicname
re-mail-ck 50/tcp # Remote Mail Checking Protocol
re-mail-ck 50/udp # Remote Mail Checking Protocol
domain 53/tcp nameserver # name-domain server
domain 53/udp nameserver
mtp 57/tcp # deprecated
bootps 67/tcp # BOOTP server
bootps 67/udp
bootpc 68/tcp # BOOTP client
bootpc 68/udp
tftp 69/udp
gopher 70/tcp # Internet Gopher
gopher 70/udp
rje 77/tcp netrjs
finger 79/tcp
www 80/tcp http # WorldWideWeb HTTP
www 80/udp # HyperText Transfer Protocol
link 87/tcp ttylink
kerberos 88/tcp kerberos5 krb5 # Kerberos v5
kerberos 88/udp kerberos5 krb5 # Kerberos v5
supdup 95/tcp
# 100 - reserve
hostnames 101/tcp hostname # usually from sri-nic
iso-tsap 102/tcp tsap # part of ISODE.
csnet-ns 105/tcp cso-ns # also used by CSO name server
csnet-ns 105/udp cso-ns
rtelnet 107/tcp # Remote Telnet
rtelnet 107/udp
pop-2 109/tcp postoffice # POP version 2
pop-2 109/udp
pop-3 110/tcp # POP version 3
pop-3 110/udp
sunrpc 111/tcp portmapper # RPC 4.0 portmapper TCP
sunrpc 111/udp portmapper # RPC 4.0 portmapper UDP
auth 113/tcp authentication tap ident
sftp 115/tcp
uucp-path 117/tcp
nntp 119/tcp readnews untp # USENET News Transfer Protocol
ntp 123/tcp
ntp 123/udp # Network Time Protocol
netbios-ns 137/tcp # NETBIOS Name Service
netbios-ns 137/udp
netbios-dgm 138/tcp # NETBIOS Datagram Service
netbios-dgm 138/udp
netbios-ssn 139/tcp # NETBIOS session service
netbios-ssn 139/udp
imap2 143/tcp # Interim Mail Access Proto v2
imap2 143/udp
snmp 161/udp # Simple Net Mgmt Proto
snmp-trap 162/udp snmptrap # Traps for SNMP
cmip-man 163/tcp # ISO mgmt over IP (CMOT)
cmip-man 163/udp
cmip-agent 164/tcp
cmip-agent 164/udp
xdmcp 177/tcp # X Display Mgr. Control Proto
xdmcp 177/udp
nextstep 178/tcp NeXTStep NextStep # NeXTStep window
nextstep 178/udp NeXTStep NextStep # server
bgp 179/tcp # Border Gateway Proto.
bgp 179/udp
prospero 191/tcp # Cliff Neuman's Prospero
prospero 191/udp
irc 194/tcp # Internet Relay Chat
irc 194/udp
smux 199/tcp # SNMP Unix Multiplexer
smux 199/udp
at-rtmp 201/tcp # AppleTalk routing
at-rtmp 201/udp
at-nbp 202/tcp # AppleTalk name binding
at-nbp 202/udp
at-echo 204/tcp # AppleTalk echo
at-echo 204/udp
at-zis 206/tcp # AppleTalk zone information
at-zis 206/udp
z3950 210/tcp wais # NISO Z39.50 database
z3950 210/udp wais
ipx 213/tcp # IPX
ipx 213/udp
imap3 220/tcp # Interactive Mail Access
imap3 220/udp # Protocol v3
ulistserv 372/tcp # UNIX Listserv
ulistserv 372/udp
#
# services spécifiques à UNIX
#
exec 512/tcp
biff 512/udp comsat
login 513/tcp
who 513/udp whod
shell 514/tcp cmd # no passwords used
syslog 514/udp
printer 515/tcp spooler # line printer spooler
talk 517/udp
ntalk 518/udp
route 520/udp router routed # RIP
timed 525/udp timeserver
tempo 526/tcp newdate
courier 530/tcp rpc
conference 531/tcp chat
netnews 532/tcp readnews
netwall 533/udp # -for emergency broadcasts
uucp 540/tcp uucpd # uucp daemon
remotefs 556/tcp rfs_server rfs # Brunhoff remote filesystem
klogin 543/tcp # Kerberized `rlogin' (v5)
kshell 544/tcp krcmd # Kerberized `rsh' (v5)
kerberos-adm 749/tcp # Kerberos `kadmin' (v5)
#
webster 765/tcp # Network dictionary
webster 765/udp
#
# D'après ``Assigned Numbers'' :
#
#> Les Ports Enregistrés ne sont pas contrôlés par l'IANA et peuvent être
#> utilisés sur la plupart des systèmes par des processus ordinaires
#> ou des programmes exécutés par des utilisateurs ordinaires.
#
#> Les ports sont utilisés dans le TCP [45,106] pour nommer les extrémités
#> des connexions logiques qui transportent les conversations de longue
#> durée. Pour offrir des services à des utilisateurs non connus, un port
#> de service pour contact a été défini. Cette liste spécifie le port utilisé
#> par le processus serveur ainsi que son port de contact. Comme l'IANA ne peut
#> contrôler l'usage de ces ports, on donne ici une liste d'utilisation
#> de ces ports pour être agréable à la communauté.
#
ingreslock 1524/tcp
ingreslock 1524/udp
prospero-np 1525/tcp # Prospero non-privileged
prospero-np 1525/udp
rfe 5002/tcp # Radio Free Ethernet
rfe 5002/udp # Actually uses UDP only
bbs 7000/tcp # BBS service
#
#
# services Kerberos (Project Athena/MIT)
# Notez que ceux-ci sont pour Kerberos v4, et ne sont pas officiels. Les sites
# tournant sous v4 doivent utiliser ceux-ci et annuler les entrées v5 ci-dessus.
#
kerberos4 750/udp kdc # Kerberos (server) udp
kerberos4 750/tcp kdc # Kerberos (server) tcp
kerberos_master 751/udp # Kerberos authentication
kerberos_master 751/tcp # Kerberos authentication
passwd_server 752/udp # Kerberos passwd server
krb_prop 754/tcp # Kerberos slave propagation
krbupdate 760/tcp kreg # Kerberos registration
kpasswd 761/tcp kpwd # Kerberos "passwd"
kpop 1109/tcp # Pop with Kerberos
knetd 2053/tcp # Kerberos de-multiplexor
zephyr-srv 2102/udp # Zephyr server
zephyr-clt 2103/udp # Zephyr serv-hm connection
zephyr-hm 2104/udp # Zephyr hostmanager
eklogin 2105/tcp # Kerberos encrypted rlogin
#
# Services non officiels mais nécessaires (pour NetBSD)
#
supfilesrv 871/tcp # SUP server
supfiledbg 1127/tcp # SUP debugging
#
# Services protocole de délivrance de datagrammes
#
rtmp 1/ddp # Routing Table Maintenance Protocol
nbp 2/ddp # Name Binding Protocol
echo 4/ddp # AppleTalk Echo Protocol
zip 6/ddp # Zone Information Protocol
#
# Services Debian GNU/Linux
rmtcfg 1236/tcp # Gracilis Packeten remote config server
xtel 1313/tcp # french minitel
cfinger 2003/tcp # GNU Finger
postgres 4321/tcp # POSTGRES
mandelspawn 9359/udp mandelbrot # network mandelbrot
# Services locaux
Dans la réalité, le fichier augmente toujours en taille au fur et à mesure
que de nouveaux services apparaissent. Si vous craignez que votre copie
soit incomplète, je vous suggère de copier un nouveau fichier /etc/services
provenant d'une distribution récente.
/etc/inetd.conf
Le fichier /etc/inetd.conf
est le fichier de configuration du serveur
démon
inetd . Il sert à dire à inetd ce qu'il doit faire
lorsqu'il reçoit une demande de connexion pour un service particulier.
Pour les services où vous acceptez une connexion vous devez dire
à inetd quel démon serveur de réseau doit tourner, et comment.
Son format est aussi très simple. C'est un fichier texte dont chaque
ligne décrit un service que vous voulez fournir. Tout texte suivant un
`#
'
est ignoré et considéré comme commentaire. Chaque ligne
contient sept champs séparés par un nombre quelconque d'espaces
(espace ou tabulation). Le format général est comme suit :
service type_de_socket protocole drapeaux utilisateur chemin arguments
est le nom de service applicable à cette configuration, pris
dans le fichier /etc/services
.
ce champ décrit le type de socket que cette
entrée considère comme pertinent. Voici les valeurs qui sont autorisées :
stream
, dgram
, raw
, rdm
, ou seqpacket
.
C'est un peu technique par nature, mais par expérience, presque tous
les services basés sur tcp
utilisent stream
et presque tous
les services basés sur udp
utilisent dgram
.
Il n'y a que quelques types de serveurs démons spéciaux utilisant d'autres
valeurs.
le protocole considéré comme valide pour
cette entrée. Il doit correspondre à l'entrée appropriée dans le fichier
/etc/services
et sera donc soit tcp
soit udp
.
Les serveurs basés sur Sun RPC (Remote Procedure Call) utilisent
rpc/tcp
ou rpc/udp
.
il n'y a en fait que deux valeurs pour ce champ. Celles-ci
disent à inetd si le programme serveur réseau libère le socket
aprés démarrage, et donc si
inetd peut prendre en compte une des prochaines demandes de connexion, ou
bien si inetd doit attendre qu'un autre démon serveur tournant
déjà prenne en charge la nouvelle demande de connexion.
C'est encore compliqué, mais en pratique tous les serveurs
tcp
doivent avoir cette entrée positionnée sur
nowait
et la plupart des serveurs
udp
ont cette entrée positionnée sur wait
.
Attention il y a quelques exceptions notables, laissez vous guider par
l'exemple suivant si vous n'êtes pas sûrs.
ce champ décrit quel compte utilisateur extrait de
/etc/passwd
sera considéré comme propriétaire du démon
réseau lorsqu'il est lancé. C'est très utile lorsque vous voulez vous
protéger contre les trous de sécurité. Vous pouvez mettre nobody
comme utilisateur pour une entrée si bien que dans le cas où le réseau
comporte une brèche, les dommages éventuels seront minimisés.
Cependant habituellement ce champ est réglé sur root
, car
de nombreux serveurs ont besoin des privilèges de root pour tourner
correctement.
ce champ est le véritable chemin d'accès au programme.
ce champ correspond au reste de la ligne et est optionnel. Il sert à indiquer les arguments de commande que vous voulez passer au programme serveur au lancement.
/etc/inetd.conf
Comme pour le fichier /etc/services
, toutes les distributions modernes
incluent un bon fichier
/etc/inetd.conf
pour pouvoir travailler. Ici, pour
être complet , vous trouverez le fichier
/etc/inetd.conf
de la distribution
Debian.
# /etc/inetd.conf: voir inetd(8) pour d'autres informations.
#
# Base de données pour la configuration d'un serveur Internet
#
#
# Modifié pour Debian par Peter Tobias <tobias@et-inf.fho-emden.de>
#
# <service_name> <sock_type> <proto> <flags> <user> <server_path> <args>
#
# Services internes
#
#echo stream tcp nowait root internal
#echo dgram udp wait root internal
discard stream tcp nowait root internal
discard dgram udp wait root internal
daytime stream tcp nowait root internal
daytime dgram udp wait root internal
#chargen stream tcp nowait root internal
#chargen dgram udp wait root internal
time stream tcp nowait root internal
time dgram udp wait root internal
#
# Services standards.
#
telnet stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.telnetd
ftp stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.ftpd
#fsp dgram udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.fspd
#
# Shell, login, exec et talk sont des protocoles BSD.
#
shell stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rshd
login stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rlogind
#exec stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rexecd
talk dgram udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.talkd
ntalk dgram udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.ntalkd
#
# Services Mail, news et uucp.
#
smtp stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.smtpd
#nntp stream tcp nowait news /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.nntpd
#uucp stream tcp nowait uucp /usr/sbin/tcpd /usr/lib/uucp/uucico
#comsat dgram udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.comsat
#
# Pop et autres
#
#pop-2 stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.pop2d
#pop-3 stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.pop3d
#
# `cfinger' est le serveur finger GNU de Debian. (NOTE : L'implémentation
# habituelle du démon `finger' permet de le faire tourner avec `root'.)
#
#cfinger stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.cfingerd
#finger stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.fingerd
#netstat stream tcp nowait nobody /usr/sbin/tcpd /bin/netstat
#systat stream tcp nowait nobody /usr/sbin/tcpd /bin/ps -auwwx
#
# Le service tftp est fourni principalement pour démarrer. La plupart des sites
# l'utilisent seulement sur les machines servant de `serveurs de boot'.
#
#tftp dgram udp wait nobody /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.tftpd
#tftp dgram udp wait nobody /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.tftpd /boot
#bootps dgram udp wait root /usr/sbin/bootpd bootpd -i -t 120
#
# Services Kerberos (ils doivent probablement être corrigés)
#
#klogin stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rlogind -k
#eklogin stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rlogind -k -x
#kshell stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.rshd -k
#
# Services tournant UNIQUEMENT sur Kerberos (doivent être probablement corrigés)
#
#krbupdate stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/registerd
#kpasswd stream tcp nowait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/kpasswdd
#
# Services RPC
#
#mountd/1 dgram rpc/udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/rpc.mountd
#rstatd/1-3 dgram rpc/udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/rpc.rstatd
#rusersd/2-3 dgram rpc/udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/rpc.rusersd
#walld/1 dgram rpc/udp wait root /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/rpc.rwalld
#
# Fin de inetd.conf.
ident stream tcp nowait nobody /usr/sbin/identd identd -i
Il y a de nombreux fichiers relatifs à la configuration réseau sous Linux et qui sont susceptibles de vous intéresser. Vous n'aurez jamais à modifier ces fichiers, mais il est utile de les décrire pour que vous sachiez ce qu'ils contiennent et quelle est leur utilité.
/etc/protocols
Le fichier /etc/protocols
est une base de données qui donne la
relation des numéros id de protocole avec leurs noms.
Il est utilisé
par les programmeurs pour leur permettre de spécifier les protocoles
par leur nom dans les programmes et aussi par quelques programmes tels que
tcpdump pour pouvoir afficher en sortie des noms au lieu de
chiffres. La syntaxe générale de ce fichier est :
nom du protocole numéro alias
Le fichier /etc/protocols
fourni avec la distribution
Debian est le suivant :
# /etc/protocols:
# $Id: protocols,v 1.1 1995/02/24 01:09:41 imurdock Exp $
#
# Protocoles Internet (IP)
#
# d'après: @(#)protocols 5.1 (Berkeley) 4/17/89
#
# Mise à jour pour NetBSD basee sur la RFC 1340, Assigned Numbers (July 1992).
ip 0 IP # internet protocol, pseudo protocol number
icmp 1 ICMP # internet control message protocol
igmp 2 IGMP # Internet Group Management
ggp 3 GGP # gateway-gateway protocol
ipencap 4 IP-ENCAP # IP encapsulated in IP (officially ``IP'')
st 5 ST # ST datagram mode
tcp 6 TCP # transmission control protocol
egp 8 EGP # exterior gateway protocol
pup 12 PUP # PARC universal packet protocol
udp 17 UDP # user datagram protocol
hmp 20 HMP # host monitoring protocol
xns-idp 22 XNS-IDP # Xerox NS IDP
rdp 27 RDP # "reliable datagram" protocol
iso-tp4 29 ISO-TP4 # ISO Transport Protocol class 4
xtp 36 XTP # Xpress Tranfer Protocol
ddp 37 DDP # Datagram Delivery Protocol
idpr-cmtp 39 IDPR-CMTP # IDPR Control Message Transport
rspf 73 RSPF # Radio Shortest Path First.
vmtp 81 VMTP # Versatile Message Transport
ospf 89 OSPFIGP # Open Shortest Path First IGP
ipip 94 IPIP # Yet Another IP encapsulation
encap 98 ENCAP # Yet Another IP encapsulation
/etc/networks
Le fichier /etc/networks
a une fonction similaire au fichier
/etc/hosts
. Il fournit une simple base de données de noms de
réseau avec des adresses. Son format diffère en ce qu'il n'y a
que deux champs par ligne, et que ces champs sont codés comme ceci :
Nom du réseau adresse de réseau
Un exemple :
loopnet 127.0.0.0
localnet 192.168.0.0
amprnet 44.0.0.0
Lorsque vous utilisez une commande comme route, si une destination
est un réseau, et que ce réseau a une entrée dans le fichier
/etc/networks
la commande affichera alors le nom du réseau en
lieu et place de son adresse.
Laissez-moi commencer ce paragraphe en vous avertissant que la sécurisation de votre machine et du réseau contre les attaques pernicieuses est un art complexe. Je ne me considère pas du tout comme un expert dans ce domaine et bien que les mécanismes que je vais décrire puissent vous aider, si vous êtes préoccupés par la sécurité, alors je vous recommande d'effectuer vous-même des recherches sur le sujet. Il existe un grand nombre d'excellentes références sur l'Internet qui traitent du sujet, y compris le Security-HOWTO
Une importante règle pratique est :
`N'utilisez pas de serveurs dont vous n'avez pas besoin'.
Un grand nombre de distributions sont livrées avec tout un tas de services
déjà configurés et démarrant automatiquement. Pour assurer quand
même un minimum de sécurité vous devriez aller dans votre
fichier
/etc/inetd.conf
et retirez (placez un `#' au début de
la ligne) toute entrée que vous ne comptez pas utiliser.
De bons candidats sont : shell
, login
, exec
,
uucp
, ftp
, et les services informatifs tels que finger
,
netstat
and systat
.
Il y a plein de sortes de sécurité et de mécanismes de contrôle d'accès ; je vais décrire les plus élémentaires.
Le fichier /etc/ftpusers
est un mécanisme simple qui vous
permet d'interdire l'accès de votre machine à certains
utilisateurs de ftp. Il est lu par le programme démon
(ftpd) lorsqu'une connexion ftp est reçue. Le fichier est une
simple liste d'utilisateurs qui ne peuvent pas se connecter. Il ressemble
à :
# /etc/ftpusers - utilisateurs ne pouvant pas se connecter par ftp
root
uucp
bin
mail
Le fichier /etc/securetty
vous permet de spécifier sur quels
fichiers de périphériques tty
root
a le droit de se connecter. Le fichier
/etc/securetty
est lu par le programme de connexion (habituellement
/bin/login). Son format est une liste de fichiers de
périphériques tty autorisés (sur tous les autres root
ne peut se
connecter) :
# /etc/securetty - consoles où root peut se connecter
tty1
tty2
tty3
tty4
Le programme tcpd que vous avez vu dans le fichier
/etc/inetd.conf
fournit les mécanismes de contrôle
d'accès et de connexion aux services qu'il a pour but de protéger.
Lorsqu'il est invoqué par le programme inetd, il lit deux fichiers contenant les règles d'accès et il autorise ou interdit l'accès au serveur qu'il protège.
Il cherche dans ces deux fichiers jusqu'à ce qu'il
trouve une correspondance. S'il n'en trouve pas il suppose que l'accès
est autorisé. Il recherche dans l'ordre suivant :
/etc/hosts.allow
,
/etc/hosts.deny
. Je décrirai chacun d'eux plus tard. Pour une
description complète référez-vous aux pages de manuel
appropriées
(hosts_access(5)
est un bon point de départ).
Le fichier /etc/hosts.allow
est un fichier de configuration du
programme
/usr/sbin/tcpd. Il contient les hôtes dont l'accès est
autorisé (allowed) et qui peuvent donc utiliser un service
de votre machine.
Le format du fichier est très simple :
# /etc/hosts.allow
#
# <liste des services>: <liste des hôtes> [: commande]
liste des services
c'est une liste de serveurs, séparés par des virgules,
auxquels les règles d'accès s'appliquent.
Exemples de serveur : ftpd
, telnetd
, et fingerd
.
liste des hôtes
c'est une liste de noms d'hôtes, séparés par des virgules (vous
pouvez utiliser également des adresses IP).
Vous pouvez en plus spécifier des noms d'hôtes ou des adresses IP
avec des jokers pour obtenir des groupes d'hôtes.
Des exemples : gw.vk2ktj.ampr.org
pour un hôte spécifique, .uts.edu.au
pour tous les
hôtes se terminant par cette chaîne
, 44.
pour toutes les adresses IP commençant par ces chiffres.
Il y a quelques expressions pour simplifier la configuration, parmi lesquelles :
ALL
pour tous les hôtes, LOCAL
pour tout hôte dont le nom
ne contient pas de
`.
' c'est à dire appartenant au même domaine que votre
machine, et PARANOID
pour tout hôte dont le nom ne correspond pas avec son adresse
(tricherie dans
le nom). Il y a enfin une expression qui peut être utile.
Il s'agit de EXCEPT
qui vous permet de fournir une liste
avec des exceptions. Nous verrons un exemple plus tard.
commande
c'est un paramètre optionnel. Ce paramètre est le nom
complet d'une commande (avec son répertoire) qui sera
exécutée
chaque fois qu'il y aura correspondance.
Ce peut être par exemple une commande qui essaiera d'identifier qui se
connecte, ou de générer un message par courrier ou tout message
d'alerte pour l'administrateur système avertissant
que quelqu'un est en
train de se connecter.
On peut y inclure des extensions, par exemple :
%h
donnera le nom de l'hôte qui se connecte ou bien son
adresse s'il n'a pas de nom
, %d
le programme démon appelé.
Un exemple :
# /etc/hosts.allow
#
# Permet à tout le monde d'utiliser le courrier
in.smtpd: ALL
# telnet et ftp pour les hôtes de mon domaine et my.host.at.home.
telnetd, ftpd: LOCAL, myhost.athome.org.au
# finger pour tout le monde, mais garde une trace de l'identité.
fingerd: ALL: (finger @%h | mail -s "finger from %h" root)
Le fichier /etc/hosts.deny
est un fichier de configuration du programme
/usr/sbin/tcpd. Ce fichier contient les hôtes qui
n'ont pas l'autorisation d'accéder à
l'un des services de votre machine.
Un exemple simple ressemblerait à ceci :
# /etc/hosts.deny
#
# Interdit l'acces aux hotes ayant des noms suspects
ALL: PARANOID
#
# Interdit l'acces a tous les hotes
ALL: ALL
L'entrée PARANOID
est en fait redondante car l'autre
entrée interdit tous les cas.
L'une ou l'autre entrée devrait convenir, en fonction de vos besoins
particuliers.
Mettre ALL: ALL
par défaut dans le fichier
/etc/hosts.deny
puis autoriser certains services, en liaison avec les
hôtes que vous avez choisis, dans le fichier
/etc/hosts.allow
, est la configuration la plus sûre.
Le fichier hosts.equiv
est utilisé pour concéder à
certains hôtes des droits d'accès leur permettant
d'avoir un compte sur votre
machine sans fournir de mot de passe. Cela est utile dans un environnement
sécurisé où vous contrôlez toutes les machines, sinon ce
peut être très risqué. Votre
machine est aussi sûre que le moins sûr de vos hôtes de
confiance. Pour augmenter la sécurité, n'utilisez pas cette
possiblité et encouragez vos utilisateurs à ne pas utiliser le fichier
.rhosts
.
Un grand nombre de sites sont intéressés à avoir
un serveur ftp
anonyme pour permettre aux autres de transférer et de
récupérer des fichiers sans avoir besoin d'une identification spéciale.
Si vous décidez d'offrir ce service soyez certains de configurer votre
démon ftp de manière adéquate pour les accès anonymes. La
plupart des pages de manuel dédiées à
ftpd(8)
décrivent tous les détails pour y
arriver. Vous devez toujours vous assurer que vous avez bien
suivi les instructions.
Un règle importante est de ne pas utiliser une copie de votre fichier
/etc/passwd
dans le répertoire /etc
du compte
anonyme. Soyez sûrs d'avoir éliminé tous les détails
des comptes exceptés ceux qui sont nécessaires, autrement vous serez
vulnérables vis à vis de ceux qui maîtrisent
les techniques de mise en pièces des mots de passe.
Ne pas permettre aux datagrammes d'atteindre votre machine ou les serveurs est un excellent moyen de sécurisation. Ceci est abordé en profondeur dans le Firewall-HOWTO et (de manière plus concise) plus loin dans ce document.
Voici d'autres suggestions, potentiellement religieuses, à prendre en considération :
en dépit de sa popularité, le démon sendmail apparaît avec une effrayante régularité dans les mises en garde concernant la sécurité. Faites comme vous voulez, mais j'ai choisi de ne pas l'utiliser.
soyez circonspects avec eux. Il y a toutes sortes d'exploits possibles avec ces services. Il est difficile de trouver une option pour les services tels que NFS, mais si vous les configurez, soyez prudents envers ceux à qui vous accordez des droits.